LECTURE DOC
Malgré les persécutions dont il a été victime, le loup est aujourd’hui présent dans la plupart des pays de l’hémisphère nord.
Le loup arctique, une sous-espèce du loup gris, est un bel exemple des formidables capacités d’adaptation des loups.
Comme son nom l’indique, ce loup vit dans toute la région arctique.
Il existe en réalité plusieurs sous-espèces que l’on désigne sous l’appellation « loup arctique ». En arctique, ce loup blanc, appelé amarok (ou amaruk) par les Inuits, est l’un des prédateurs du caribou ou du bœuf musqué.
Portrait du loup arctique
La morphologie des loups varie considérablement en fonction de leur aire de répartition.
Le loup arctique peut atteindre 80 kg pour les plus grands spécimens.
La hauteur au garrot varie de 60 à 75 cm.
La couleur de sa robe varie en fonction des saisons et des individus.
En hiver, elle est d’un blanc immaculé ce qui le rend difficile à observer.
Il se fond parfaitement dans le paysage glacé de l'archipel Arctique septentrional.
Cependant, tous les loups arctiques ne sont pas blancs. Leur pelage varie du blanc au presque noir en passant par le gris et le roux.
Plus on progresse vers le nord, plus les loups ont un pelage fourni, constitué d’une sous-couche de poils laineux, qui permet au loup arctique de supporter des températures de – 57°C.
Imperméabilisés par une sécrétion naturelle, le sébum, les poils du loup l’isolent totalement de la pluie et de la neige.
L’été, il perd son pelage supplémentaire et prend une allure hirsute.
Le loup de l’Arctique passe l’automne et l’hiver à errer seul ou en petites meutes, en quête permanente de nourriture.
Pendant ces mois d’obscurité, il peut survivre à des températures extrêmes et connaître des semaines de jeûne.
Etant donné le peu de proies, leur territoire peut être immense, jusqu’à 3 000 km². Si une autre meute s’aventure sur ce domaine, les conflits sont inévitables.
Au nord du cercle polaire, on appelle
« toundra », les terres souvent plates et sans arbres.
Pendant le bref été, une végétation rase pousse sur le sol gelé.
Les carnivores comme l’ours, le renard polaire ou le loup en profitent pour varier leur menu, se nourrissant de baies, de poissons, de crustacés ou d’insectes.
Le loup arctique en profite également pour se nourrir des nombreux oiseaux migrateurs qui viennent nicher avant de repartir.
Seul, le loup s’attaque aux lièvres arctiques et aux lemmings. Pour les proies importantes, tous les membres de la meute collaborent.
Ils suivent alors les migrations des troupeaux de caribous ou de bœufs musqués. Intelligents, ils séparent les jeunes ou les plus faibles du reste du troupeau.
Ils savent bien que ces individus ne pourront pas les distancer.
Un caribou ou un bœuf musqué peut nourrir une meute pendant plusieurs jours.
La cellule de base est souvent un groupe familial composé d’un mâle, d’une femelle et de leurs petits.
Pour des raisons de survie, les meutes ne sont pas très importantes, jusqu’à 15 individus maximum.
Après une période de gestation de neuf semaines, la femelle met au monde environ cinq petits.
Elle ne se reproduit qu’une fois par an. Pour donner à ses petits les meilleures chances de survivre.
Ils naissent dans une tanière creusée par la femelle. En Arctique, les tanières servent d’une année sur l’autre.
Les louveteaux, qui naissent aveugles, dépendent du lait de leur mère pendant les quatre premières semaines, puis la meute participe à l’alimentation, en régurgitant la viande ingérée.
Les jeunes sont les premières victimes du premier hiver. Nomades, ils doivent suivre la meute coûte que coûte. Maladies, famine, blessure sont les principales causes de mortalité.
Leur longévité dans un tel environnement dépasse rarement 10 ans.
Malgré tout, les populations, bien que faibles, restent à peu près stables.
L’homme continue à chasser le loup, même en Arctique.
Les Inuits les chassent pour leur peau qui sert notamment à fabriquer des vêtements.
Globalement, on estime la population à environ 10 000 loups.